Portrait #20 : le pixel comme hommage pop aux héros oubliés de Mymuseis 🎮

Portrait #20 : le pixel comme hommage pop aux héros oubliés de Mymuseis 🎮 - Tilipix

Salut Mymuseis , peux-tu nous en dire plus sur la personne qui se cache derrière ce pseudonyme ? Ainsi que sur le choix de ce dernier ? 

Derrière Mymuseis, y’a moi, Diavd. Un mec qui a grandi avec une manette dans une main, un crayon dans l’autre, et beaucoup trop de personnages de fiction dans la tête.

Le nom Mymuseis, c’est un clin d’œil à toutes ces icônes qui m’inspirent : des héros de jeux vidéo, des stars de dessins animés, des figures pop qui traversent les générations.

"My muse is..." – il suffit de finir la phrase. Un jour c’est Sailor Moon, le lendemain c’est Robocop, et parfois... c’est juste une boîte de céréales vintage.

Qu’est-ce qui t’a amené au pixel art, quand ? Quelles sont tes motivations à faire cela ?

Je me suis mis au pixel art sur un Apple II, dans les années 80… à l’époque où chaque pixel comptait (littéralement). Pas d’Internet, pas d’IA, juste des gros carrés et beaucoup d’imagination.

Depuis, je n’ai jamais décroché.

Ce que j’aime dans le pixel art, c’est sa simplicité trompeuse : avec trois couleurs et quelques pixels, on peut recréer des légendes ou en inventer de nouvelles.

C’est rétro, c’est pop, c’est parfois un peu bancal – mais c’est vivant.

Et mes motivations ? M’amuser, rendre hommage à mes héros, provoquer des sourires, et parfois des “WTF ?!” dans les commentaires.

Si tu devais définir ton style en 3 mots, lesquels seraient-ils ?

Nostalgique parce que je puise dans les souvenirs, les pixels d’enfance et les héros d’hier.

Minimal parce qu’un carré bien placé vaut mille traits.

Addictif... parce qu’une fois qu’on commence, on ne peut plus s’arrêter (moi le premier).

Peux-tu nous en dire plus sur ton processus de création ?

Mon processus de création ? Un mélange d'obsessions, de pixels et de café.

Tout commence par une idée — souvent un flash : un personnage culte, une pose, un clin d’œil à la pop culture ou une blague visuelle. Ensuite je passe en mode “zoom x800” et je place les pixels un par un, comme un moine digital.

Chaque pixel compte, chaque couleur est pesée. C’est comme jouer à Tetris avec l’icône de ton enfance.

Je passe pas mal de temps à simplifier, à styliser, à chercher le bon équilibre entre lisible et percutant.

Et à la fin, quand l’image est prête... je la regarde en me disant : ‘OK, qui je pixellise maintenant ?

Quelles sont tes principales sources d’inspirations ?

Mes inspirations ? Tout ce qui a bercé mon enfance, squatté ma télé ou peuplé les rayons de jouets dans les années 80 et 90.

Les dessins animés du Club Dorothée, les jeux vidéo 8/16 bits, les couvertures de VHS mal imprimées, les pubs kitsch, les pochettes d’albums... et même les paquets de céréales !

Ajoutez à ça un bon shoot de culture geek, un soupçon de street art, un amour pour les icônes pop, et beaucoup de scroll sur Internet à 2h du matin.

Bref, je suis un glouton visuel. Tout peut devenir muse. Même un vieux sticker Panini un peu abîmé.

 

Peux-tu nous raconter ta première création ?

Ma première muse ? C’était ma petite amie de l’époque. J’avais envie de lui créer un avatar mignon, un petit personnage pixelisé à son image.

Et là, surprise : mes potes ont commencé à en vouloir un eux aussi. Puis leurs potes. Puis des gens que je ne connaissais même pas.

C’est comme ça qu’est né MyMuseIs : une galerie de portraits pixelisés, inspirés par celles et ceux qui m’entourent.

Chaque muse, chaque création, c’est une déclaration d’amour pop, minimaliste… et toujours avec une petite touche de dérision.

Combien de créations as-tu réalisées ?

Honnêtement ? J’ai arrêté de compter après la centième.

Aujourd’hui, je dois être quelque part entre “beaucoup trop” et “pas encore assez”.

Il y a des muses connues, des inconnues, des potes, des icônes pop, des crushs d’enfance, des demandes improbables…

Chaque création est un petit pixel dans une grande mosaïque. Et tant que j’ai de l’inspiration (et du café), je continue.

Tu as un personnage préféré parmi tes créations ?

S’il fallait en citer un, je dirais Goldorak.

Un de mes héros d’enfance, une légende que j’ai pixelisée avec amour, respect… et un zoom x1000 sur ses cornes.

Le jour où je l’ai terminé, j’ai eu l’impression de recoller un morceau de mon cœur de gosse.

Et en plus, il claque en portrait.

Une anecdote marquante depuis que tu as lancé Mymuseis ?

Une fois, un réparateur de street art spécialisé dans les œuvres de Space Invader est venu avec deux créations MyMuseIs pour les coller dans Montpellier.

Pas à côté des Invader, hein — mais dans la même ville, avec le même esprit.

Quand il m’a expliqué qu’il voulait intégrer mes mosaïques dans son parcours de réparation urbaine, j’ai eu un mélange de fierté et d’incrédulité.

Voir mes créations collées sur les murs de ma ville, c’était fort.

Comme si mes pixels avaient quitté l’écran pour devenir des petits morceaux de paysage urbain. Et là, j’ai su que MyMuseIs avait franchi un cap.

Est-ce qu’il y a un personnage que tu rêves de pixeliser mais que tu n’as pas encore osé faire ?

Franchement ? Je me permets tout.

Personne n’est intouchable en pixel art. Si une icône me parle, je la pixelise — à ma sauce.

Mickey, Jésus, Sailor Moon, Karl Lagerfeld ou même un pote… tout le monde peut devenir une muse.

Le seul frein, c’est le temps. Et parfois le doute entre “génie” et “grosse connerie” — mais c’est souvent là que naissent les meilleurs visuels.

Quels sont tes projets artistiques et/ou tes envies pour cette année ?

J’aimerais refaire des expos, oui… mais je ne suis pas en train de harceler les galeries non plus.

Je marche à l’envie, à l’instinct — et j’avoue, j’aime bien quand on vient me chercher.

Si une belle opportunité se présente, je suis chaud. Sinon, je continue mon chemin : je crée, je poste, je colle, et je laisse mes pixels parler pour moi.

Et qui sait, peut-être que MyMuseIs s’exposera bientôt sur des murs plus grands que mon écran.

As-tu déjà réalisé un de tes visuels en mosaïque ? Pourquoi ?

Oui, j’en ai réalisé plusieurs en mosaïque — parce qu’à un moment, mes pixels avaient besoin de sortir de l’écran et de se frotter au béton.

Mon préféré ? Une Marianne pixelisée, que j’ai collée juste à côté de l’Arc de Triomphe à Montpellier.

Un symbole fort, à ma sauce : républicain, pop, un peu punk.

La voir là, sur un mur chargé d’histoire, c’était un vrai frisson.

C’est ça que j’aime avec les mosaïques : elles s’invitent dans le décor, elles restent, elles résistent. Et parfois, elles font réfléchir ou sourire les passants. Mission accomplie.

Est-ce que tu t’imagines exposer dans la rue, ou un jour traduire tes œuvres en mosaïque physique ?

Oui, clairement. J’imagine très bien MyMuseIs dans la rue — en fait, c’est déjà le cas.

Je colle déjà régulièrement mes muses en version papier sur les murs, comme des clins d’œil furtifs dans le décor urbain.

C’est ma façon de faire sortir mes pixels de l’écran et de les libérer dans la vraie vie.

Et quand je passe à la version mosaïque, c’est un cran au-dessus : plus durable, plus solide, plus “officiel” dans le paysage.

La rue, c’est mon terrain de jeu préféré. Elle ne triche pas. Elle accueille ou elle efface, mais elle ne ment jamais.

Et pour finir, quel artiste voudrais-tu que j’interview pour le prochain portrait ?

Facile : eBoy.

C’est un peu les Beatles du pixel art — tout en détails, en univers denses, en vibes 8-bit XXL.

Leur travail m’a mis une claque visuelle la première fois que je l’ai vu, et depuis, je regarde toujours leurs créations avec des yeux d’enfant (et un zoom à 400%).

Les interviewer, ce serait comme parler aux architectes d’un monde parallèle en pixels. Je veux savoir ce qu’ils mangent au petit-déj pour être aussi précis."

Comment te suivre (site, compte instagram, pseudo Flasher…) ?

Tu peux me suivre sur Instagram : @mymuseis — c’est là que mes muses apparaissent, une par une, pixel après pixel.

Pas de site (pour l’instant), pas de boutique (encore)… mais beaucoup d’amour, de pop culture, et parfois des collages surprises en ville.